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May 30, 2015

Hygiène menstruelle: Des élèves sensibilisés à briser les tabous

Florette MANEDONG (Cameroun)

C’est une initiative de Camerwash en partenariat avec Efacam, positive génération et Fapefe qui ont décidé de mener dans 02 établissements de la ville de Yaoundé, des causeries éducatives dans le sens de briser les tabous autour des menstruations. Ce en marge de la célébration de la journée internationale de l’hygiène menstruelle.

Photo de famille des élèves et les pairs éducateurs à la fin des activités

Photo de famille des élèves et les pairs éducateurs à la fin des activités

Aujourd’hui, sur le continent africain, une fille sur 10 ne va pas à l’école quand elle a ses règles. En inde, dans beaucoup de familles, et dans certaines familles musulmanes au Cameroun et ailleurs les femmes n’ont pas le droit d’entrer dans la cuisine pendant le temps de leurs règles, et tout ce qu’elles touchent sera nettoyé. Certains les enferment dans une chambre pendant des jours. Interdit également d’entrer dans un temple. Il y en a même un, au Kerala, qui interdit toute femme d’y mettre un pied entre le jour de ses premières règles adolescentes et sa ménopause ! L’hygiène menstruelle reste un sujet tabou.
Pourtant, il faut en parler. Le Water supply and sanitary collaborative council (Wsscc) considère que l’ignorance des besoins des femmes qui ont leurs règles représente une violation de leurs droits. Pour faire tomber le tabou qui entoure ce phénomène, il faut tout d’abord transmettre aux femmes et aux filles les informations et les connaissances qui leur permettront de parler librement de leurs menstruations. Ensuite, il faut satisfaire les besoins d’ordre pratique liés à leurs règles, tels que l’intimité, l’eau pour laver leurs vêtements, et des endroits où faire sécher les vêtements partout où des filles et des femmes jouent, étudient, travaillent ou se détendent. Ceci implique également de leur fournir des installations adaptées pour l’élimination décente des serviettes souillées.
Etre fières et non honteuses
C’est pour satisfaire à cette première exigence qu’un groupe d’Organisation non gouvernemental (Ong), notamment Camerwash et ses partenaires, ont décidé de sensibiliser les élèves et écoliers de 2 établissements scolaires de la ville de Yaoundé. Ce sont donc les écoliers de la classe de Cm2 de l’école primaire et maternelle bilingue privée Noula situé à Nkomo-awaé au lieu dit maison rouge et les élèves du collège Sigmund Freud, du quartier Mendong à Yaoundé ont bénéficiers des précieux conseils des paires éducateurs desdites associations les 18 et 19 mai 2015 dernier. Leur démarche s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’hygiène menstruelle qui se célèbre les 28 mai chaque année. Ils ont souhaité tenir leur activité en prélude à cette journée.
Ils ont de ce fait, articulé leurs présentations autour de la gestion de l’hygiène menstruelle. C’est ainsi que, les jeunes gens ont pu apprendre que, selon le Wsscc, Le cadre de gestion de l’hygiène menstruelle (Mhm) englobe trois dimensions interdépendantes de la gestion hygiénique des menstruations. Il s’agit dans un premier temps de briser le silence en promouvoir la compréhension du cycle menstruel comme un fait de la vie et un élément biologique féminin distinct dont les femmes doivent être fières, et non honteuses. Les jeunes filles doivent de ce fait être encouragées à s’exprimer et à discuter de ce phénomène biologique de manière enrichissante et positive afin de les préparer psychologiquement et physiquement à l’apparition de leurs règles et aux périodes de menstruation à venir. Selon le Coordonateur National de CAMERWASH, Leclère DIFFO, « l’activité organisée dans les deux établissements à Yaoundé, va s’intensifier à travers le pays, et qu’il invite toutes les organisations œuvrant dans le secteur de la santé humaine et du genre à se joindre à eux».
Préoccupations
Deuxièmement, gérer les menstruations de manière sûre et hygiénique, en s’assurant de la disponibilité d’une eau salubre en quantité suffisante, de produits de nettoyage et de lavage, ainsi que d’ espaces privés permettant de gérer les menstruations de façon hygiénique, dans l’intimité et avec dignité, au sein des foyers et dans les espaces publics. Et enfin, promouvoir des solutions sûres en vue de la réutilisation et de l’élimination, en s’assurant que des systèmes de réutilisation des serviettes hygiéniques, de collecte et d’élimination des déchets menstruels ne présentant aucun danger pour l’environnement sont mis en place. Des conseils sur le mécanisme de fonctionnement du cycle menstruel ainsi que de la puberté ont également été apportés aux élèves à leur demande. Ces derniers ont également été fortement préoccupés par les douleurs pendant les règles, à quel âge une fille devrait avoir ses règles et à quel âge ceux-ci disparaissent. Au terme de leurs échanges, des messages pour briser le silence autour des menstrues ont été rédigés avec l’aide de pairs éducateurs.

October 21, 2014

Journée mondiale du lavage des mains 2014:  Se laver les mains pour éviter Ebola

Florette MANEDONG (CAMERWASH)

C’est le message qu’a fait passer l’association Education for all Cameroun (Efacam) associée à CAMERWASH et ses partenaires, mercredi 15 octobre 2014 dans l’école maternelle et primaire bilingue Sainte Julie  au quartier Jouvence à Yaoundé.

Le 15 octobre 2008, la première Journée mondiale du lavage des mains a été célébrée dans de très nombreux pays. Son objectif principal est de sensibiliser un maximum de personnes sur les conséquences d’une mauvaise hygiène des mains. L’Unicef, très impliquée dans l’organisation de cet évènement, indique que la cible principale de cette journée est constituée par les enfants, et ce notamment dans les écoles. Par un lavage de mains régulier au savon, le taux de morbidité infantile lié aux maladies diarrhéiques peut être réduit de moitié.

Chaque année, 5 000 décès sont enregistrés dans les pays en voie de développement. Ces derniers sont donc concernés au premier chef par la campagne: 5.000 enfants de moins de cinq ans décèdent chaque année des suites d’une maladie diarrhéique due à l’utilisation d’eaux contaminées… alors que le « remède » est connu et simple à mettre en œuvre: se laver les mains après avoir été aux toilettes ou avant de manger. Le lavage des mains au savon est le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour prévenir les maladies diarrhéiques et les pneumonies.

Voilà pourquoi, ce mercredi 15 octobre 2014 au quartier Jouvence à Yaoundé, dans l’école Maternel et Primaire Bilingue Sainte Julie, l’association Efacam en a fait son cheval de bataille. Arrivé sur les lieux aux environs de 7h45, l’équipe de Education for All Cameroon, couplée à celle de Camerwash, se sont mis en droit de sensibiliser le beau monde réunis pour les accueillir. À leur tête, les élèves, les parents d’élèves, le fondateur de l’école Guillaume Jiotsa, et la directrice dame Noumene attendent les instructions. La petite leçon matinale commence d’abord par une sensibilisation. Le responsable d’Education for All Cameroun, Leclère Diffo, révèle que : ‘’bien que n’étant pas encore présent sur le territoire camerounais, la maladie à virus Ebola rôde pas très loin de nous, qu’il importe d’attirer l’attention auprès des élèves pour assurer la prévention’’. Depuis mars 2014, plus de 600 cas et 390 décès ont été notifiés en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Tandis que le nombre de cas suspects, probables et confirmés et de décès évolue rapidement, la flambée ne laisse pas d’inquiéter les autorités sanitaires car la maladie peut se transmettre dans les communautés et les établissements de soins, et elle est apparue dans les villes comme dans les zones rurales et frontalières.

Le Cameroun en tête

Cette affection, qui provoque des hémorragies sévères et peut tuer jusqu’à 90 % des sujets atteints, se propage par contact direct avec le sang et les liquides biologiques d’animaux ou de personnes infectées. Il en est de même pour le choléra, quant à lui, déjà bien présent sur l’étendu du territoire camerounais : Les régions notamment de l’extrême nord, du nord et de l’Adamaoua affrontent une épidémie de choléra depuis avril 2014. Les derniers chiffres officiels, font état de 74 décès sur 1598 cas signalés. La présence de réfugiés et la menace de Boko Haram dans ces régions, couplée à la saison des pluies et au manque d’eau potable, favorisent les contaminations. Le Cameroun est en tête des pertes en vies humaines, avec 554 décès pour 14 730 cas.

Pour cela, il est important de se laver régulièrement les mains, aussi souvent que possible, avec de l’eau courante et du savon. Mais davantage, les laver indubitablement aux sorties des toilettes et avant chaque repas. Pour s’assurer que la leçon du jour a été bien assimilée, les jeunes écoliers, tout enthousiastes et excités, se sont prêtés à la phase pratique de la leçon. Après le leur avoir montré, le coordonateur de Camerwash s’est effacé pour laisser les enfants faire à leur tour. La leçon terminée, un rapide tour de question a été fait pour s’assurer que la leçon du jour a été bien assimilée. C’est chose faite, on peut s’en aller tranquille, et la classe habituelle peut enfin reprendre.