Alain TOSSOUNON (Dakar)
Depuis ce matin 9 septembre 2013, ont démarré à l’Hôtel des Almadies, les rencontres sous régionales dans le cadre de la préparation de la 4ième conférence AfricaSan, qui se tiendra à Dakar (Sénégal) en 2014. Sous l’égide du Conseil des Ministres Africains de l’Eau (AMCOW) et avec le concours des organismes de soutien (UNICEF, le WSSCC, WaterAid et WSP), ces réunions offrent aux pays, l’occasion d’examiner les progrès de leurs Plans d’Action de l’Assainissement, des engagements d’eThekwini et de leur donner l’opportunité de partager leurs expériences.
Après Kigali (Rwanda) en 2011, l’Afrique s’invitera une fois encore dans la capitale sénégalaise en 2014, pour marquer un coup d’arrêt afin de mesurer et apprécier les progrès en matière d’hygiène et d’assainissement. Un an avant, avec l’appui du Groupe de Travail du sous-comité sur le Plan d’action et eThekwini, un processus de suivi est engagé pour permettre à chaque pays, d’évaluer le chemin parcouru en ce qui concerne les engagements pris.
A cette date, pour le Conseiller Régional pour l’Eau et l’Assainissement de l’UNICEF qui appuie 24 pays des régions Afrique du Centre et de l’Ouest, David Delienne, il est devenu nécessaire avant AfricaSan 4 pour les pays du continent africain, de se préparer, d’amener chaque pays à faire son propre bilan en terme de suivi des engagements. Selon lui, en termes de progrès, depuis Charm el-Cheikh à Kigali, on peut se féliciter de la prise de conscience des pays, du portage politique par l’Union Africaine et de l’élaboration des Plans d’Actions pays. Ainsi, avant le bilan qui sera fait des engagements pris par chaque pays à AfricaSan 4, l’heure est au suivi et ces deux rencontres devraient aider à bien préparer cette grande messe africaine sur l’assainissement.
Au cours de la première journée de la réunion de l’Afrique centrale, chaque pays a été convié à faire son propre bilan. Au rendez-vous, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, le Tchad, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, la Centrafrique, tous présents ont partagé avec tous les participants, les petits pas franchis dans la marche progressive vers l’assainissement pour tous.
Si les progrès varient d’un pays à un autre, on note dans l’ensemble, une volonté de rompre avec la triste réalité de voir toujours l’assainissement comme parent pauvre. Une prise de conscience qui se manifeste par l’adoption progressive de documents de politique et de stratégies pour faire face aux défis de ce secteur qui a été, contrairement au secteur de l’Approvisionnement en Eau Potable (AEP), laissé-pour-compte. En comptant les acquis, on peut se féliciter de voir la République Démocratique du Congo, se doter d’une politique nationale d’assainissement qui intègre le processus de décentralisation avec à la clé, la volonté de régler la question de la coordination, ou la République Centrafricaine engagée dans l’Approche de l’Assainissement Total piloté par la Communauté (ATPC)…Si le cap doit être maintenu, il reste que des efforts doivent être entrepris pour passer de l’élaboration des documents de politique ou stratégies, à leur mise en œuvre effective, sans oublier la question du faible financement du secteur par les Etats. A cet effet, on devrait aboutir à un changement de vision comme envisagé au RDC, pour que tout projet d’AEP soit accompagné d’un programme d’assainissement. Même si on en est encore loin, les réunions préparatoires de Dakar permettent aux différents pays, de se mobiliser davantage pour faire de l’assainissement, une priorité dans l’agenda des pays.
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