Mamadou Lamine CAMARA (Dakar) Plusieurs structures œuvrant pour le bien-être des populations, surtout démunies, ont organisé, hier, à Dakar, une journée d’engagement avec les parties prenantes du secteur eau, assainissement et hygiène. Lors de cette journée organisée par l’Ong Wateraid, le Dr Abdoulaye Dème, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb), par ailleurs spécialiste de la physique du climat, a démontré comment les changements climatiques vont affecter aussi bien la qualité et la quantité de l’eau.
Dans sa communication axée sur «Changement climatique et sécurité de l’eau en Afrique de l’Ouest : enjeux et initiatives en cours», l’enseignant chercheurs a clairement faits part aux acteurs que les effets du changement climatique sur l’eau vont se fait sentir sous aspects. «Le trait fondamental du changement climatique, c’est qu’il y aura un réchauffement. Cela veut dire que les températures vont beaucoup augmenter. Le réchauffement thermique va créer beaucoup d’évaporation des eaux de surface. Et ça va changer la qualité de l’eau et surtout, on a des concertations en oxygène. Ça c’est lié à l’effet thermique» a expliqué Dr Dème.
D’après ce spécialiste de la physique du climat, la deuxième conséquence de l’effet du réchauffement climatique sur le liquide précieux reste la recrudescence «des avènements extrêmes» telles que la survenue de très fortes pluies pendant des temps très courts. «Ces très fortes pluies en temps très courts vont donner beaucoup de vitesse à l’eau qui va charrier toutes les saletés, faire remonter les défections de certains endroits. Et il y aura beaucoup de transport de polluant qui vont affecter la qualité de l’eau» a encore expliqué l’universitaire.
S’agissant du troisième effet qui se matérialise par l’élévation du niveau de la mer qui avance sur le continent, le Dr Dème de renseigner «qu’il y aura beaucoup d’intrusion d’eau salées dans les terres. Donc, les eaux de surface qui étaient des eaux douces, de plus en plus du sel qui arrive. Ça c’est dû au réchauffement climatique», a-t-il indiqué.
Hormis ces effets dû u changement climatique sur la qualité de l’eau, sa quantité aussi va être impacter par la forte canicule. A en croire, l’enseignant chercheur, cette forte canicule qui monte de plus en plus va également accélérer le processus de l’évaporation des eaux de surface. Raison pour laquelle, il a invité les décideurs à intégrer «cette double vision que la quantité de l’eau va diminuer et la qualité va être dû aux températures »
En outre, le Dr Dème a plaidé pour une orientation de la recherche des effets du changement climatique sur la qualité et la quantité de l’eau. «On ne fait pas beaucoup d’études sur cette question mais de plus en plus, qu’on se prépare à aller vérifier les eaux souterraines dans les villages et dans les zones les plus reculées pour voir si l’eau que les populations consomme est potable. Dans les prochaines années, on aura des températures très élevées et la solution, ce n’est pas les climatiseurs. Il faut que l’eau soit accessible partout», a souligné le spécialiste.
De son coté, Kelly Ann Naylo représentant de l’Unicef à cette journée, a manifesté l’engagement de sa structure pour la protection des populations les plus vulnérabilité. «Il ne s’agit pas seulement d’une question de pauvreté mais d’une question de vulnérabilité avec plusieurs risques» a soutenu Kelly Ann Naylor.