Archive for March, 2015

March 31, 2015

ACCES AUX SERVICES D’EAUX, HYGIENE ET ASSAINISSEMENT D’ICI 2030 : L’appel de WaterAid et de World Vision aux dirigeants ouest africain

Par Jacques Ngor SARR (Sénégal)
La célébration aujourd’hui de la 22eme Journée Mondiale de l’Eau a offert l’occasion aux bureaux régionaux de WaterAid et World Vision Afrique de l’ouest de lancer un appel aux dirigeants concernés pour appuyer l’ambitieux objectif sur l’accès aux services d’eau, hygiène et assainissement pour tout ouest africain d’ici à l’an 2030.
Marième Dem Esther Lehmann-Sow_2
Dans un communiqué conjoint les deux bureaux régionaux demandent aux gouvernements de soutenir le but 6 des Objectifs de Développement Durable proposés, les cibles et indicateurs sur l’accès universel à l’eau potable et aux meilleurs services d’hygiène et d’assainissement. Mais aussi à améliorer l’accès à des infrastructures d’assainissement qui sont propres, selon le genre et dotées d’eau potable surtout pour les filles en période de menstrues et d’intégrer l’accès à l’eau et l’assainissement dans les stratégies nationales et régionales de réduction de la pauvreté.
Selon les deux organisations, l’Afrique ne peut pas se permettre d’ignorer la crise du secteur de l’eau et l’assainissement et son impact quotidien sur la vie, la santé, les moyens d’existence et les chances de vie de ses populations. En effet, L’Afrique de l’ouest enregistre 102 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau contre un chiffre plus alarmant de personnes sans assainissement de l’ordre de 244 millions ! Ces chiffres retardent le développement dans la mesure où ils prennent annuellement 5% du PIB des pays. Aussi, cette situation est la cause principale des maladies diarrhéiques qui ont couté la vie à 400.000 enfants par an au cours des dernières années.
La fourniture des services d’eau et d’assainissement à tout africain est très bénéfique au continent. Chaque année en Afrique au sud du Sahara, environ 400.000 enfants meurent chaque jour de diarrhée.
Selon la directrice régionale de WaterAid, Mariame Dem «Seule la réalisation d’un accès universel à l’eau potable peut mieux et véritablement témoigner le début effectif de réalisation des promesses de la région en matière de progrès et de développement». Elle déclare que «les statistiques de 102 millions de nos compatriotes ouest africains sans accès à l’eau potable assainissement montrent que le chemin est encore long mais heureusement et pour la première fois, il y a une lueur d’espoir. Avec plus de 1.000 enfants africains de moins de cinq ans qui meurent chaque jour par manque d’eau et d’assainissement, l’échec n’est pas permise aux africains. Parce que nous devons coute que coute réaliser cet objectif, soutenir l’objectif de développement durable axé sur l’eau et l’assainissement représente une opportunité à ne pas manquer».
La directrice régionale de World Vision en Afrique de l’ouest Esther Lehmann, quant à elle déclare que « plus de 50.000 africains participent aux marches pour démontrer l’importance de ces services la nécessité de les satisfaire. En effet, les africains ont conscience et comprennent que le manque d’eau et d’assainissement porte préjudice à leur santé, productivité économique, l’éducation de leurs enfants, droits des femmes; autrement dit, l’eau et l’assainissement jouent un rôle critique dans tous les secteurs du développement. Vous comprenez donc aisément pourquoi les progrès en matière de fourniture de ces services de base auront un impact important sur le continent et ses populations ». L’Afrique de l’ouest compte aujourd’hui 102 millions de personnes (soit 31,5% de la population) sans accès à l’eau potable, contre moins de 244 millions de personnes (75%) sans assainissement.
Pour immédiatement surmonter ces problèmes, les représentations régionales de WaterAid et World Vision en Afrique de l’ouest lancent l’appel aux dirigeants de la sous-région pour soutenir le but 6 des ODDs, ainsi que la cible et les indicateurs sur l’accès universel à l’eau potable et aux services améliorés d’hygiène et assainissement, et l’accès universel à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement qui est essentiel pour mettre un terme aux décès évitables d’enfants et améliorer la santé infantile en Afrique de l’ouest. Mais aussi pour intégrer la durabilité des services dans les politiques et qualité des technologies et des modèles et incorporer l’éducation à l’hygiène (surtout le lavage des mains aux moments critiques) dans les programmes d’études entre autres.

March 31, 2015

SECURISATION DES BESOINS EN EAU DE DAKAR ET DE CERTAINS CENTRES URBAINS: 75 % du financement des 600 milliards de F CFA bouclés pour les grands travaux

Par Idrissa Sane (Sénégal)
Le financement des ouvrages hydrauliques devant concourir à sécuriser les besoins en eau de Dakar et de certaines villes est bouclé à 75 %. Le plan global de financement est évalué à 600 milliards de francs Cfa. Déjà une 3e Usine sera construite à Keur Momar Sarr et mise en service en 1019. Elle aura une capacité de 200.000 mètres cubes par jour.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Sénégal, à travers la Société Nationale des Eaux du Sénégal (Sones), s’attaque à l’approvisionnement à moyen et long terme de Dakar et quelques centres urbains. Aujourd’hui, les autorités tirent un bilan très satisfaisant sur le plan de la mobilisation des ressources financières pour la construction d’une série d’ouvrages hydrauliques devant concourir à couvrir les besoins actuels et futurs de Dakar et de certaines villes. « Globalement, sur les 600 milliards F Cfa nécessaires aujourd’hui, le plan de financement est bouclé à 75% », révèle le Directeur général de la SONES, Charles Fall. Les partenaires comme la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, la Banque ouest africaine de développement, la Banque africaine de développement, entre autres, vont accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre des ouvrages hydrauliques.
C’est ce qui ressort de la présentation d’une étude liée à la construction d’une 3e usine de traitement, dans le périmètre de Keur-Momar Sarr.
La réalisation de cette infrastructure entre dans les perspectives de couvrir les besoins actuels et futurs de Dakar et des centres urbains. « Si rien n’est fait, nous allons revivre le déficit. C’est pour cela, nous avons pensé sécuriser la demande en eau de Dakar au moins jusqu’à l’horizon 2035 en allant vers un programme beaucoup plus ambitieux avec entre autres, la construction d’une 3e Usine à Keur Momar Sarr », a justifié le Directeur général de la SONES, Charles Fall. L’usine coûtera 203 milliards de francs Cfa et sera livrée en 2019. Selon les techniciens, du Groupe Merlin, le déficit pourrait atteindre 100.000 mètres cubes par jour dans les années à venir. Aujourd’hui, selon le conseiller technique au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Moussa Sané, l’Etat a pris l’option de travailler sur des projets pouvant assurer la disponibilité des services sur une période plus longue. La réactualisation de la demande aidera à fournir plus d’informations pour une mobilisation rationnelle des ressources souterraines. «Cette étude de la réactualisation de la demande de la ressource en eau tient compte des nouveaux investissements mais aussi de la nouvelle stratégie du ministère qui voudrait dans un horizon temporaire proche préserver tout ce qui est ressource souterraine », précise le Directeur général de la SONES, Charles Fall.
Deux usines de dessalement de l’eau de mer
Au juste, la réduction de la pression sur les nappes remettent au goût du jour le dessalement de l’eau de mer qui, du reste, est une alternative coûteuse mais viable. En réalité, elle cadre avec le souci de la prise en compte des besoins des générations. De façon concrète, deux usines de dessalement seront construites, une aux Mamelles, l’autre sur la Petite Côte. «Nous avons des programmes de dessalement de l’eau de mer. Une usine sera construite par JICA sur le site des Mamelles, elle aura une capacité de 50.000 mètres cubes par jour et sera mise en service entre 2020 et 2021. En plus de cela, une deuxième usine de dessalement sera positionnée sur la Petite Côte et aura une capacité de 50.000 mètres cubes», avance le Directeur général de la SONES, qui précise : «Pour le dessalement de l’eau sur la Petite côte, nous allons le conduire sous le format de partenariat public-privé. L’Etat, avec l’appui de la Banque mondiale apportera la garantie financière en faveur de l’opérateur qui sera recruté par appel d’offre internationale ». A cela s’ajoute la construction de 7 forages à Tasset, et à Thiès pour une production de 20.000 mètres cubes et d’une dizaine de forages à Dakar et dans la zone de Pout.