Ousmane Dambadji (Envoyé spécial)
Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso a accueilli du 06 au 09 Aout 2014, les travaux du symposium sur la sécurité environnementale de la région Ouest africaine. Organisé par le Commandement des Etats Unis pour l’Afrique (AFRICOM), en collaboration avec l’Université Internationale de Florida sur financement de l’USAID, ce symposium a réuni plusieurs experts et spécialistes du domaine du climat et de l’environnement, du Niger, du Burkina Faso, du Ghana et des Etats-Unis d’Amérique.
Pendant 4 jours, d’éminents experts américains et africains ont échangé sur les risques liés au changement climatique. Ils ont par ailleurs alertés les participants sur la nécessité de chercher des voies et des moyens pour faire face à cette situation. Si rien n’est fait d’ici 2050, environs 54 pays Africains connaîtront des sérieux problèmes de pénurie d’eau.
Pour cela, Africom, le partenaire stratégique en matière de lutte contre le terrorisme, la sécurité de l’environnement et l’urgence s’investit pleinement dans le partage d’expertise avec les africains pour rehausser le niveau de réponse à la question de la sécurité environnementale.
Parmi les grands sujets débattus au cours de la conférence de Ouagadougou, le rôle fondamental des corps militaires et paramilitaires dans le processus de développement a été largement débattu. Les participants ont demandé aux pays africains de former une partie des leurs forces armées sur les questions de développement, comme les brigades des travaux publics, l’agriculture, la santé, la construction des barrages et l’assistance humanitaire.
L’occasion a été donnée à chaque pays de présenter ses politiques, ses stratégies, projets et programmes en matière d’adaptation aux changements climatiques
Le Niger a présenté sa politique en matière de gestion intégrée des ressources en eau, le grand projet de la Muraille verte qui sera lancé au Niger dans quelques semaines, et ses projets et programmes réussie en matière d’adaptation aux changements climatiques.
Ce qui a permis aux participants d’apprécier les efforts du gouvernement du Niger avec l’appui de ses partenaires.
Entre autres préoccupations abordées au cours de cette rencontre, on peut retenir celles relatives aux questions et sujets suivants : « comment parvenir à la sécurité humaines à travers la sécurité environnementale », « comment transformer les forces militaires en forces de développement » « l’eau et la sécurité », « le projet de la grande muraille verte », «l’intervention de USAID », « les variabilités climatiques et les changements climatiques »…. Tous ces thèmes ont donné lieu à des débats de haut niveau qui ont permis des échanges fructueux.
En marge des assises du symposium sur la Sécurité environnementale de la région Ouest africaine, les participants ont visité les réalisations du projet Wa-Wash de l’USAID, dans la commune de Tanguin doumri et le village de Oueglega où d’importantes réalisations ont été faites par le projet en matière d’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement.
Dans ces deux localités du Burkina Faso, le projet a réussi à relever le défi d’accès à l’eau potable. A titre d’exemple, le projet a, en deux ans d’activités, réussi à Oueglega à développer plus de 150 puits avec pompe à bicyclette et plusieurs forages qui permettront de réduire la vulnérabilité et accroitre l’indépendance alimentaire.
A propos de USAID WA-WASH
Pour réduire le faible accès aux services d’eau et d’assainissement, la communauté internationale à travers le programme USAID WA-WASH s’est fixé des objectifs d’ici l’an 2015. Parmi ceux-ci, le renforcement institutionnel au niveau régional pour le développement des services AEPHA en vue d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Trois pays (Le Niger, le Burkina-Faso et le Ghana) sont concernés par le programme USAID WA-WASH et les résultats sont appréciables. Au Burkina Faso, le programme a facilité l’accès à l’eau et aux ouvrages d’assainissement à respectivement 39.447 et 4.764 personnes. Des écoles ont bénéficié des latrines et plus 5055 personnes ont été formées en hygiène et assainissement.