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August 22, 2016

Symposium International sur la dynamique Eau et Energie : Les énergies renouvelables en Afrique au cœur des préoccupations

Ousmane Dambadji (Niamey/Niger)

Du 16 au 19 Aout 2016 se sont  tenus  à Ouagadougou au Burkina Faso, les travaux du Symposium  International sur la dynamique Eau et Energie  dans la région Ouest Africaine. Organisé par l`Université Internationale de Florida aux USA  à travers le programme de l`USAID WA- WASH  en collaboration avec l`Université Aube Nouvelle de Ouagadougou,  ce symposium  de haut niveau a été financé par le commandement des forces  Armées Américaines  pour l`Afrique (AFRICOM).

Photo de famille des participants

                  Photo de famille des participants

L`Objectif principal de cette rencontre est de faciliter les échanges d`expérience entre acteurs civils et militaires sur divers problèmes lies a la sécurité environnementale dans la région Ouest Africaine. Présidée  par le  Ministre  de l`eau et de l`assainissement  du Burkina Faso en présence du Directeur Régional du programme de l`USAID  WA-WASH  et du fondateur de l`Université Aube Nouvelle, cette réunion a vu  aussi la participation de plusieurs experts  Américains et Africains   venus de plusieurs pays pour la circonstance. On  peut noter  également la présence d`une forte délégation composée des représentants de l`Université Internationale de Floride, de AFRICOM, des chercheurs, des professeurs des Universités et centres de recherches, des Journalistes et des Etudiants. Pendant 4jours, les participants ont suivi avec intérêt  des présentations riches et variées sur entre autres thématiques, la sécurité environnementale,   les enjeux  relatifs à l`eau en Afrique,   l’eau et l`énergie renouvelable en Afrique de l`Ouest, la restauration de l`environnement, le changement climatique, la télé- détection, la situation de l`eau potable en Afrique  en lien avec la santé et le rôle de l`armée dans la protection de l`environnement.

Aujourd’hui, l`eau ne plus une thématique, mais un facteur de développement au regard de ses multiples usages. C`est  ce qui a amené d`ailleurs  la 70 eme Assemblée Générale des Nations Unies à faire de l`eau et l`assainissement un objectif à part entière dans l`agenda international de développement post 2015. Selon la synthèse régionale de l’état des lieux sur les ressources en eau en Afrique de l’Ouest de 2007, les eaux souterraines de la région de l’Afrique de l’Ouest sont estimées à 317 milliards m3 et les eaux de surface  étaient estimées à 1257 milliards de m3. Il y a une interdépendance plus ou moins forte entre les Etats en matière de ressources en eau L.es principaux cours d’eau de la région prennent leur source dans des régions bien arrosées avant de traverser les zones sahéliennes ou les déficits pluviométriques sont chroniques depuis le début des années 1970.  Ces cours d’eau permettent un transfert d’eau douce  des régions humides vers les régions arides, créant ainsi une forte interdépendance des pays ouest  africains en ce qui concerne l’utilisation et la gestion des ressources en eau douce  à l’exception du Cap Vert, chacun des pays de la région partage au moins un cours d’eau international. En juin 2015 environ 73% de la population utilise une source d’eau potable améliorée contre 45,2% en 1990.  Malgré une amélioration du taux d’accès a l’eau potable environ 100 millions de personnes dépendent toujours d’une source d’eau potable non améliorée  (puits non protégés, eau de surface, etc.).  Il faut préciser que 73 millions de personnes en milieu rural n’ont pas accès à l’eau potable contre environ 21 millions en  milieu urbain, disparité entre les Etats et entre les localités a l’intérieur des Etats.  En 1990,  seuls Le Burkina Faso, le Niger, le Mali,  la Guinée Bissau, la Sierra Leone, le Nigeria et la  Gambie avaient  un taux d’accès à l’eau inférieur à 50%. En juin 2015 on constate une amélioration globale du taux d’accès  à l’eau potable dans les états (excepte le Niger qui avait 58%, tous les états étaient  à plus de 60%). Le Cap vert, la Gambie et  le Ghana étaient à plus de 90% de taux de couverture en eau. C`est pourquoi  à  Ouagadougou, le docteur Boukerrou, Directeur Régional  de l`USAID WA-WASH a largement  entretenu les participants au symposium sur les enjeux relatifs à l`eau en Afrique, sa  répartition, sa consommation, sa situation actuelle en terme de couverture géographique et ses différents facteurs de pollution. Selon Boukerrou, malgré la disponible insuffisante de cette ressource, le problème de la qualité  se pose avec acuité dans nos pays. Ces défis sont très souvent liés aux activités humaines comme le mines, l`urbanisation et  l`industrialisation, la croissance des populations urbaines supérieure à la capacité d’adaptation des sociétés nationales de distribution d’eau potable , la gestion précaire des déchets solides causant la pollution des réserves d’eaux traitées pour la consommation humaines , le traitement inadéquat des eaux usées et excréta qui par la suite pollue les eaux souterraines et de surface , l`état vétuste des infrastructures d’assainissement causant des fuites qui par la suite pollue les puits et les forages, le mauvais état des infrastructures d’eau qui génèrent de la rouille  polluante, les insuffisances des laboratoires d’analyse de la qualité de l`eau ainsi que les  activités minières dégradant la qualité des eaux à cause du déversement d’arsenic, de cyanure, et d’autres substances toxiques. A toutes ces préoccupations, des solutions ont été proposées par Boukerrou. Selon lui, on peut améliorer la qualité des eaux en Afrique à travers entre autres solutions, la mobilisation des fonds pour la réhabilitation des infrastructures d’eau, l`amélioration du traitement des déchets liquides et solides ,le respect  de l’application effective des textes dans le domaine de l’industrie minière ,le renforcement des  capacité des organisations régionales et  panafricaines, le développement  des techniques et technologies innovantes et accessibles pour un approvisionnement en eau de qualité pour les populations , et la promotion de  la culture de la gestion des connaissances au sein des institutions Africaines. Parlant de la situation énergétique, il ressort de son exposé  que 2/3 de la population d`Afrique n`a pas accès a l`électricité. Une situation qui handicape le développement économique et social de nos pays. La transition vers les énergies renouvelables  à faible cout est la seule alternative pour garantir l`accès à nos populations à  des sources d`eau de qualité.  Le docteur Bakerrou a demandé à tous les  participants d`êtres des véritables ambassadeurs  de développement afin de faire le plaidoyer en faveur du partage des connaissances dans le domaine de la qualité de l’eau et pour la multiplication des laboratoires d’analyse de la qualité de l’eau auprès des gouvernements Africains et des partenaires techniques et financiers. Précisons  que, cette rencontre de Ouagadougou  a été une véritable occasion pour les différents acteurs civils et militaires de bien comprendre les différents enjeux et défis  lies a l’eau et l`énergie dans un contexte de changement climatique.

 

July 7, 2016

Stratégie 2017-2020 du WSSCC: De meilleures orientations pour le secteur de l`hygiène et de l`assainissement au Niger

Ousmane Dambadji (Niamey/Niger)

Dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de  Développement Durable (ODD), notamment l`0bjectif 6.2 lie à l`eau, l`hygiène et l`assainissement, le Conseil de Concertation pour l’Approvisionnement en Eau et l`Assainissement (WSSCC) a organisé une journée de consultation de tous les partenaires sur sa stratégie 2017- 2020, en collaboration avec le Ministère de l`hydraulique et de l`assainissement. Cette journée qui s’est tenue, le mardi 28 juin 2016, au Palais des  Congrès de Niamey visait principalement la recherche d’une adéquation entre les orientations stratégiques du Niger en matière de promotion de l`hygiène et de l`assainissement et la stratégie 2017-2020 de WSSCC.  

Les officiels au cours de l'ouverture des travaux

Les officiels au cours de l’ouverture des travaux

Prenant la parole à cette occasion, la Coordinatrice nationale de WSSCC, Mme LADOUA Hadjia Aï s’est réjoui de l`engagement du Ministère de l`Hydraulique et de l`Assainissement, des différents  experts et de  tous les partenaires   en faveur du secteur de l’hygiène et de l’assainissement.   Selon elle, cette rencontre est une excellente tribune pour échanger, avec tous les membres et les principales parties prenantes, sur les choix stratégiques et les priorités auxquelles le WSSCC doit travailler avec le Niger.

Pour le Ministre de l’hydraulique et de l’Assainissement, Mr Barmou Salifou, l’initiative de WSSCC à la veille de la revue sectorielle de l’eau et de l`assainissaient  au Niger est très significative car elle répond non seulement à la politique du gouvernement en matière d’accès à l’eau, hygiène et assainissement mais aussi permettra-t-elle d’harmoniser la démarche pour une réelle efficacité d`intervention.  Le ministre a relevé que les objectifs de WSSCC cadrent parfaitement au programme de la Renaissance  notamment pour ce qui est de l’accès pour tous à l’eau et aux infrastructures adéquates d`hygiène et d`assainissement, avec pour finalités, entre autres, de mettre fin à  la défécation à l’aire libre. Au cours des travaux Dr Rija  LALANIRINA a fait un bel exposé sur le déclanchement  institutionnel. Un exercice qui a permis à tous les participants de bien comprendre les enjeux et les défis majeurs du secteur de l`hygiène et de l`assainissement au Niger. Les participants ont tous pris l`engagement d`apporter leur contribution pour la promotion des questions d`hygiènes et d`assainissement afin de permettre à notre pays d`être au rendez-vous de 2030. Très satisfait de l`exposé sur le déclanchement institutionnel, le Ministre de l`Hydraulique et de l`assainissement  a  pris l`engagement de rendre compte fidèlement au gouvernement  sur la nécessité  d`élaborer des véritables politiques publiques de développement dans  le secteur de l`assainissement.

Madame Ceridwen  JOHNSON de WSScc  Genève,  a bien expliqué aux participants  au cours de la réunion, le rôle et la détermination de son institution pour sa contribution au développement économique et social des pays en développement. Une contribution qui permettra à nos pays de lutter efficacement contre la pauvreté à travers la promotion des questions d`hygiènes et d`assainissement.

Au Niger, l`appui de WSSCC  a permis la réalisation de plusieurs activités : le financement des formations, le  renfoncement des capacités des représentants des structures membres de la Coalition Wash, la mise à l`échelle de l’assainissement Total piloté par la communauté, des actions de lobbying  et l’élaboration des projets de développement.  Cet appui a également contribué  d’importantes financement dans le domaine de l’eau et de l`assainissement ainsi que l’élaboration de la Stratégie Opérationnelle d’Hygiène et d’Assainissement de Base (SOPHAB).

Cette journée de consultation nationale sur la stratégie 2017-2020 du WSSCC a permis  aux participants de comprendre l’engagement des parties prenantes, ce qui à coup sûr permettra d’harmoniser les démarches pour la mise en œuvre des Objectifs pour le développement durable.  C’est là une action qui pourrait permettre au Niger de bénéficier d`importants financements pour le sous-secteur à partir de l`année 2017. D’ores et déjà, le WSSCC est désormais l’un des meilleurs partenaires du Niger dans le sous-secteur de l`hygiène et de l’assainissement.

A propos de WSSCC

Le Conseil de Concertation pour l’Approvisionnement en Eau et Assainissement (Water Supply and Sanitation Collaborative Concil-WSSCC) est une organisation  du système des Nations Unis qui vient en appui aux différents Etats dans la mise en œuvre des  politiques  publiques dans le secteur de l’eau, Hygiène et assainissement. Elle a pour mission d’accélérer et de renforcer l’accès aux populations pauvres et démunies aux services d’eau, d’hygiène et assainissement. WSSCC gère le Fonds mondial pour l’assainissement (Global Sanitation Find-GSF qui lui permet de financer les différents programmes d’assainissements et d’hygiène à l’échelle des pays en développement.