By Alain TOSSOUNON
La facture est salée et les résultats de l’étude documentaire faite par le Programme eau et assainissement(WSC), un partenariat multi-bailleurs administré par la Banque Mondiale pour aider les pauvres à obtenir un accès sûr et durable aux services d’eau et d’assainissement, sont accablants. Il y a urgence.
Ce n’est pas une imagination. C’est bien une réalité. Le Bénin perd 52 milliards de francs CFA chaque année à cause d’un mauvais assainissement. Ce qui équivaut à 1,5% du PIB national. La raison, même si elle est surprenante est toute simple. A ce jour, 2,5 millions de Béninois utilisent des latrines insalubres ou partagées et 5,2 millions de Béninois n’ont pas de latrines du tout et font leurs besoins en plein air. Des chiffres qui paraissent irréalistes à première vue mais qui sont bien vrais.
Parce que selon les statistiques nationales notamment, les chiffres de la revue 2010 des secteurs de l’eau et de l’assainissement, seulement 44,4% des ménages ont accès à un assainissement adéquat au plan national. Ainsi, plus de la moitié des Béninois pratiquent la défécation à l’air ou partagent des latrines avec les autres.