Mamadou Lamine Camara (Dakar Sénégal)
A la Médina, un des anciens quartiers de Dakar, le problème du système d’assainissement se pose avec acuité. La plupart des rues ont pour marque les flac d’eau usées qui coulent durant presque 12 mois sur 12. Dans cette localité de la capitale du Sénégal, les résidants ont une analyse différentes des causes de cette équation presque insoluble qui est l’assainissement de la Médina. Si certains indexent la vétusté du système d’assainissement qui ne peut contenir les eaux usées des ménages qui ne cessent d’augmenter d’années en année, d’autres par contre estiment que la cause est liée à la nature du sol de la localité dont la nappe n’est pas trop profonde. Trouvé devant une boutique à la Rue 41 X 22, Doudou Gueye a déclaré que le problème de l’assainissement de la Médina est en partie lié des matériaux utilisés pour l’aménagement des rues. «L’évacuation des eaux usées constitue l’éternel problème de la Médina» a renseigné M. Gueye, riverain de la Rue 41X 22.
De son analyse, il ressort que «le système de canalisation étroit et vétuste ne peut plus à lui seul évacuer les eaux usées d’une localité aussi peuplée comme la Médina». Plus loin de la Rue 41 X 22, un autre natif de la Médina explique, à son tour les causes de la problématique de l’Assainissement de la Médina. Pour le vieux Papa Gueye, le problème de l’assainissement au niveau de la Médina est lié principalement à la nature du sol. «Ici, à la Médina, la nappe affleure parce qu’à l’origine cette localité était redonné par des marécages» a expliqué le vieux Guèye. A l’en croire, l’écoulement des eaux usées s’intensifie chaque jour. Les canaux se bouchent au niveau des habitants les plus élevés.
En dehors, de ces problèmes, beaucoup de personnes croisées dans la rue de la Médina ont mis sur le dos le problème de l’assainissement à l’inadéquation entre l’évolution rapide des immeubles et le système d’évacuation actuel. «Le réseau d’évacuation des eaux usées actuel ne peut plus contenir tout ce que les ménages déversent», a soutenu Pathé Diagne, résident à la rue 22. Ainsi, il a invité l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (Onas) à faire en sorte que l’extension de leur réseau soit en conformité avec l’évolution de l’habitat.
La majeure partie des personnes rencontrées ont aussi pointé du doigt l’incivisme des citoyens qui a le plus contribué à accentuer le problème de l’assainissement à la Médina, et à la Gueul Tapée. La preuve, des tas d’ordures sont dispersés un peu partout au niveau des intersections du quartier. Ces ordures mélangées aux eaux usées provoquent une odeur nauséabonde qui constitue un problème de santé pour les populations.
La preuve de l’incivisme des populations se voit au niveau de Soubédioune ou prend fin le canal d’évacuation des eaux usées. Au niveau de Soubédioune, à la place des eaux usées, le canal rejette dans l’océan des objets solides plus précisément, les carcasses d’animaux mais surtout le plastique qui constitue une menace l’environnement marin et les espèces qui y vivent.
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